(extraits)
Elle n’est pas à déterrer
La racine
Qu’elle immerge et circule…
Dans le sol majeur
Pour joindre les pages blanches
Seul lieu
Où tu défis la mort
Et rencontre tes semblables.
* * *
L’odeur de vanilles
Cramées
L’avancée du miel
Qui ruisselle
Dans les entrailles de
Ma terre
Laboure la danse
Du peuple-dieu
Qui par l’empreinte
De leurs pas
Signe
L’ouverture de chaque clôture
Pour ce petit rien
Spatial
Point tonique
Du monde à venir.
* * *
Parle du pays
Où il pleut
Des pierres de topaze
Rosées suspendues
Sur toile d’araignée
La distance
N’est plus.
Le pont
Se situe
Entre révolte
Et la barque de prières
Il est temps
De tendre l’ouïe
Aux onfidences
De la conscience
Sans s’écarter jamais
De l’œil locomotive
Qui glisse
Dans la nuit du sentier souterrain
Par où
La solitude n’est
Que terre liquide
Qui amasse la mémoire
Du futur
Ces extraits de poèmes sont tirés de la partie « De l’obscurité au soleil » du recueil Lente spirale d’Esther Nirina et ont été publiés pour la première fois dans le recueil publié à Antananarivo aux Éditions de la Revue de l’Océan Indien en 1990 (pages 41, 54 et 62). Ils ont été republiés dans le recueil des œuvres poétiques d’Esther Nirina, Rien que lune, paru aux éditions Grand Océan à Saint-Denis de La Réunion en 1998 (pages 269, 284 et 293-294).
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