Magicienne de la confiance au fond des bois
Tu n’es plus fétiche aujourd’hui car ce
dialecte
Lèche tes pampres de lait pur Tes yeux me broient
L’image déferlée hors sur les mares infectes
L’innocence avant le déluge ton corps vit
Sur la merveille assez de ma vierge fragile
L’immense Ô tendresse aux fumants doigts il est
dit
Pour cette source claire un hymne dans leur ville
Je t’évoque rosée algues à travers la tour
Un seul soleil qui fuit où fouine la matière
Diamant miraculeux ton feu a fait le jour
De l’herbe et le serpent d’été mur de
lumières
Quand la fumée aura construit son arche bleue
J’inscrirai sur ma porte Agi-Aya Bombé
Ce poème de Davertige, « Anacaona » a été publié pour la première fois en 1962 dans la première édition d’Idem. Le poème a été récrit par l’auteur pour sa publication dans l’Anthologie secrète (Montréal: Mémoire d’encrier, 2003, page 15).
© 1962, 2003 Davertige; © 2003 Mémoire d’encrier
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