Sybille Claude est née à Delmas (Haïti) le 29 mars 1990. Elle a grandi dans le quartier du Haut Delmas au sein d’une famille de six enfants. Ses études primaires terminées, elle fréquente le collège La Providence jusqu’au baccalauréat. À l’école, elle a toujours été une élève à l’air timide, silencieuse mais très studieuse.
Déjà à l’école primaire, elle manifeste une passion pour le livre : les contes bibliques et les Contes de Perrault, mais également les histoires de Martine, les aventures de Lucky Luke, de Tintin et les livres d’occasion qui traînent dans la maison familiale. Elle aime aussi le personnage Arsène Lupin de Maurice Leblanc.
En 2009, elle entre à la Faculté de Linguistique appliquée de l’Université d’État d’Haïti et entreprend des études en Linguistique. C’est là sous la houlette de ses professeurs qu’elle a appris à aiguiser son goût pour la lecture. Elle y découvre les grands auteurs classiques de la littérature francophone, entre autres Camara Laye, Cheick Hamidou Kane, Ahmadou Kourouma, Jacques-Stephen Alexis, Yanick Lahens, Jacques Roumain.
Professeure de lettres et de langues aux Cours Privés Edmé, elle signe chez Legs Édition en 2017, son premier roman, Le chant des blessures, salué par la critique. Ce roman aux accents douloureux, d’une finesse d’écriture, d’une musicalité et d’un rythme haletant est le cri de désespérance et du rêve déchiré de tout un peuple à l’agonie. Chant de guerre et chant d’espérance, champ de ruines et de silences amers, le roman dit toute la faiblesse d’un système politique et social incapable d’inventer le désir de vivre, l’illusion du vivre-ensemble et la nécessité d’être et d’habiter son pays.
Sybille Claude est intéressée par la cause des femmes et elle est membre d’une association féminine, Enfofanm. Elle vit à Delmas.
– Dieulermesson Petit Frère
Oeuvres principales:
Roman:
- Le chant des blessures. Port-au-Prince: Legs Édition, 2017.
Nouvelles parues dans des ouvrages collectifs:
- « S’il fallait que je raconte Do ». …des hommes et des ombres, sous la direction de Dieulermesson Petit Frère. Port-au-Prince: Legs Édition, 2018: 39-49.
- « Moi, Fatou fille coupée ». Legs et Littérature 14.1 (2019): 309-314.
- « La nuit des yeux jaunes ». Une soirée haïtienne, sous la direction de Thomas C. Spear. Montréal: CIDIHCA, 2020: 139-144.
Distinction littéraire:
- 2018 Sélectionnée dans la WomenList 2018 de l’Alliance internationale des éditeurs indépendants (Foire du Livre de Francfort), pour Le chant des blessures.
Sur l’oeuvre de Sybille Claude:
- Pierre, Carl-Henry. « Sybille Claude dans la sélection de la Women List 2018 ». Legs et Littérature 13 (janvier-juillet 2019): 293-294.
- Pierre, Mirline. « Le chant des blessures de Sybille Claude ». Legs et Littérature 10 (juillet-décembre 2017): 211-213.
ailleurs sur le web:
- Bien-Aimé, Laïla. « Au nom du père, du fils et des ombres ». Le National (26 juin 2019).
- Charles, Jean Watson. « Le chant des blessures, jusqu’au bout de l’incertitude ». Littératu’Art (14 septembre 2017).
- Desvignes, Marie-Josée. « Le Chant des blessures de Sybille Claude ». Le Nouvelliste (22 janvier 2018) et sur Voix et Silence (21 octobre 2017).
- Garcia, Cathy. « Le chant des blessures, Sybille Claude ». La cause littéraire (8 janvier 2018).
- Noël, Worlgenson. « Sybille Claude entonne Le chant des blessures ». Le Nouvelliste (29 mai 2018).
- Petit Frère, Dieulermesson. « Sybille Claude, le chant d’une promesse ». Coin d’encre (21 juillet 2020).
- Saint-Jean, Jean-Lucas. « Le chant des blessures : le cri d’un écrivain ». Allo Ayiti (1er août 2018).
- « Bonjour Espace reçoit Sybille Claude », entrevue réalisée par Éliézer Guérismé. Radio Télévision Espace (8 mars 2018, audio, 10 minutes).
- « Des Livres et Vous avec Sybille Claude », émission présentée par Dangélo Néard. Radio Télévision Caraïbe (9 mars 2018, vidéo, 66 minutes).
- Le chant des blessures de Sybille Claude, causerie à la librairie La Pléiade, Claude Bernard Sérant (10 mars 2018, vidéo, 1:21 minutes).
- « Refrain Littéraire avec Sybille Claude » pour Le chant des blessures, émission présentée par Djenika Mars. Delmas: Banj Haïti (13 juin 2020, vidéo, 40 minutes).