Né à Côte-de-Fer (Haïti) en 1994, Jean D’Amérique quitte son village natal en 2006 pour entrer au lycée à Port-au-Prince, où il vit dans des quartiers populaires. En 2013, il intègre l’École Nationale Supérieure et la Faculté d’Ethnologie pour des études de philosophie et de psychologie, qu’il finit par abandonner pour se consacrer à l’écriture.
Poète, dramaturge, animateur d’atelier d’écriture et contributeur de plusieurs revues littéraires, il arpente les scènes en proposant performances et interventions poétiques. Il est l’auteur de plusieurs pièces de théâtre, souvent repérées par des dispositifs dédiés aux écritures dramatiques contemporaines, et mises en lecture ou au plateau.
En 2015, il publie son premier recueil de poèmes Petite fleur du ghetto, mention spéciale du Prix René Philoctète et sélection au Prix Révélation Poésie de la Société des Gens de Lettres. En 2017, il enchaine avec Nul chemin dans la peau que saignante étreinte, « collier de ciel et de sang » où il présente le corps, tantôt errant tantôt mutilé, dans une « langue déchirée ». Finaliste du Prix Fetkann de la poésie et lauréat du Prix de la Vocation, ce recueil vient l’affirmer parmi les nouvelles voix de la poésie francophone.
En 2019, installé entre Paris et Bruxelles, Jean D’Amérique, avec le collectif Loque Urbaine, crée Transe Poétique, festival international établi à Port-au-Prince et qui met en avant la poésie à travers différentes formes artistiques.
– Marie Monfils
Oeuvres principales:
Poésie:
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Petite fleur du ghetto. Port-au-Prince: Atelier Jeudi Soir, 2015.
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Nul chemin dans la peau que saignante étreinte. Ardèche: Cheyne éditeur, 2017.
- Atelier du silence. Ardèche: Cheyne éditeur, 2020.
- Rhapsodie rouge. Ardèche: Cheyne éditeur, 2020.
Roman:
- Soleil à coudre. Arles: Actes Sud, 2021.
Théâtre:
- Cathédrale des cochons. Montreuil: Éditions Théâtrales, 2020.
Textes parus dans des ouvrages collectifs:
- « Brand new ». Trois Cent Soixante 1 (2016): 90-95.
- « Désobéir ». IntranQu’îllités 4 (2016): 42.
- « Récit des étals ». Do Kre I S, 1 (2017): 65.
- « n’en déplaise au miroir ». Do Kre I S, 2 (2018): 57.
- « bain de bouche ». Sabir 2 (2019): 57-59.
- « Kid 50 ». Kitz (2020): 306-311.
- « dernière lettre ». IntranQu’îllités 5 (2020).
- « jusqu’où pisser ». Une soirée haïtienne, sous la direction de Thomas C. Spear. Montréal: CIDIHCA, 2020: 179-181.
Prix et distinctions littéraires:
- 2015 Mention spéciale Prix René Philoctète, pour Petite fleur du ghetto.
- 2016 Finaliste Prix Révélation Poésie de la SGDL, pour Petite fleur du ghetto.
- 2016 Bourse Arts et Culture pour le changement social (FOKAL).
- 2017 Prix de poésie de la Vocation, pour Nul chemin dans la peau que saignante étreinte.
- 2018 Finaliste Prix RFI-Théâtre, pour Avilir les ténèbres.
- 2019 Finaliste Prix RFI-Théâtre, pour Cathédrale des cochons.
- 2018 Finaliste Prix Fetkann de Poésie, pour Nul chemin dans la peau que saignante étreinte.
- 2019 Sélection aux Journées de Lyon des auteurs de théâtre, pour Avilir les ténèbres.
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2019 Lauréat Texte en Cours, pour Avilir les ténèbres.
- 2019 Bourse Occitanie Livre et Lecture.
- 2019 Lauréat Visa pour la Création (Institut Français), pour Avilir les ténèbres.
- 2020 Lauréat Troisième Bureau / Regards croisés, pour Cathédrale des cochons.
- 2021 Prix RFI Théâtre, pour Opéra poussière.
Résidences littéraires
- 2015 Centre Pen Haïti / Résidence Georges Anglade (Pétion-Ville).
- 2016 Théâtre au Bout des Doigts (Agen).
- 2019 Maison des écritures (Lombez).
- 2019 Cité internationale des arts (Paris).
- 2019-2020 Lycée Galilée (Paris), résidence d’écrivains de la Région Île-de-France.
- 2020 Cité internationale des arts (Paris), programme de résidence TRAME.
Traduction:
en kreyòl:
- Touf flè nan pikan / Petite fleur du ghetto. Traduit par Erickson Jeudy. Bruxelles: maelstrÖm, 2019.
Liens:
ailleurs sur le web:
critique littéraire par Jean D’Amérique:
- « Maître-Minuit, flamboyante démence ». Africultures (20 novembre 2018) / Le Nouvelliste, 2018.
- « Politique de la beauté de Jean-Pierre Siméon par Jean D’Amérique, Penser la beauté ». Terre à ciel, 2018.
- « Où vont les robes la nuit de Dominique Sampiero par Jean d’Amérique, Mesurer l’absence », Terre à ciel, 2019.
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Blog
Oiseau blues de Jean D’Amérique sur Mediapart:
- « Nimrod : silex et tendresse ». Mediapart (28 décembre 2018).
- « Belle merveille, roman-punchline ». Mediapart (29 avril 2019).
textes de Jean D’Amérique:
- Pour Régina, « Petite fleur du ghetto », extrait lu par Gaëlle Bien-Aimé, vidéo de 2 minutes (2017).
- « Poète non merci », lu par l’auteur pour Appelle-moi Poésie, vidéo de 4 minutes (2019).
- « Avilir les ténèbres », extrait lu par Vladimir Delva aux Francophonies en Limousin, vidéo de 2 minutes (2019).
- Nul chemin dans la peau que saignante étreinte, extrait lu par l’auteur, pour Mots dits mots lus, audio, 2 minutes (2020).
- Nul chemin dans la peau que saignante étreinte, extrait lu par l’auteur dans le cadre du festival maelstrÖm à l’Espace Senghor (Bruxelles, vidéo, 5 minutes, 20 octobre 2020),
- Rest In Patriarchy, court-métrage réalisé par Marie Monfils d’après un scénario de Jean D’Amérique, produit par Loque Urbaine, vidéo de 4 minutes (2020).
sur l’auteur:
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Aidara, Aminata :
- « Tresser des colliers de ciel et de sang ». Africultures (7 février 2018).
- « Jean d’Amérique : Au poème de révéler la page blanche ». Africultures (13 octobre 2020).
- « Jean D’Amérique : ‘Reconquérir la vie par le prisme de la poésie’ », entretien. Africultures (18 avril 2021).
- Boutouillet, Guénaël. « La poésie est une parenthèse qui exclut toute géographie comptable de lisières », entretien pour le dossier « Écritures d’ailleurs » de Remue.net (20 décembre 2019).
- Desvignes, Marie-Josée. « Nul chemin dans la peau que saignante étreinte ». Voix et Silence (19 février 2018).
- Eliazar, Eunice. « Nul chemin dans la peau que saignante étreinte ». Le Nouvelliste (24 janvier 2019).
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L’Helgoualch, Frédéric :
- « ‘Nul chemin dans la peau que saignante étreinte’ : une pépite signée Jean D’Amérique. MediaPart (8 mai 2020).
- « ‘Atelier du silence’ de Jean D’Amérique. À la Nuit, Fureur poétique. MediaPart (20 octobre 2020).